Jean DABOS est né à Condom le 3 juin 1923. A 18 ans, il s’enrôle dans les Forces Aériennes Françaises Libres. Il rejoint le Général De Gaulle en Angleterre et apprend à piloter sur Tiger Moth et T6. Il devient Pilote de chasse en 1943. Puis à la fin de la guerre, il devient pilote à Air France et effectuera 2000 heures de vol pour la Compagnie. Une nouvelle carrière s’offre à lui : Pilote d’essai pour la SNCASO en 1952 où il travaillera sur l’Espadon, le Vautour et la Caravelle. Il s’oriente vers l’hélico et fait voler le S0 1220 Djinn, puis en 1953, ce sera le Farfadet.
Avec le SO 1221, il ira se poser en Suisse sur le Mönch mais l’histoire se passera mal car avec son mécanicien ils eurent la mauvaise idée de planter le drapeau français sur le sommet. Les suisses prirent très mal la chose, et ils durent rependre la direction de la France rapidement, alors que (soi-disant) des Vampire allaient mitrailler notre emblème.

Notons qu’il a battu le record du monde d’altitude le 16 décembre 1953 avec le Djinn en montant à 4 789 m puis quatre ans plus tard ce fut 8 492 m, mais le record ne fut pas homologué.

En 1969, il fait partie de l’équipe Concorde et a le privilège d’accompagner TURCAT pour l’éclipse solaire de 1973 et la suivra en Concorde de Las Palmas à Fort Lamy.
1974, c’est la retraite des Essais en vol mais il va continuer à former des équipages sur Caravelle et Airbus.
Il va alors faire du planeur et effectuer plusieurs sauts en parachute. Il deviendra parrain de « FUTURAVIA ». A deux reprises il participera au Tour de France appelé « Rêves de Gosses » avec les Chevaliers du Ciel. Il fera le moniteur pour les enfants dans la région d’Avignon.

Jean nous a quittés le 19 septembre 2012 à 89 ans.
Il a effectué 11 000 heures de vol, 144 missions de guerre et piloté 127 types d’appareils.
Il terminera la guerre avec 220 heures de vol, il appartiendra au Groupe Alsace et sera décoré de la Croix de Guerre, de la Médaille Militaire et de la légion d’Honneur.

J’ai rencontré Jean Dabos à plusieurs reprises et parlions régulièrement d’un de mes appareils préférés le Djinn car je l’utilisais en école et en agricole. C’était avec beaucoup de gentillesse qu’il répondait à mes questions toujours avec une pointe d’humour.

Un grand Monsieur Jean Dabos. Tu vas nous manquer, mais je sais que tu vas retrouver Jean Moine, Jean Boulet, André Onde, Jacques Moullard et Jacques Noetinger. Tu ne seras pas seul et vous pourrez parler d’HELICOPTERES.