En 1962, la noyade dramatique d’un maître nageur et de plusieurs baigneurs sur la côte d’Aquitaine amena les autorités à déplacer l’hélicoptère Bell G2 de la Protection civile implanté depuis peu à Bordeaux-Mérignac vers les plages de l’océan. L’été suivant, le détachement était né, il est toujours bien présent aujourd’hui sur la commune de Lacanau-Océan.
Installé tout d’abord dans le hangar, au centre du village, dans l’improvisation et la vétusté, quelques années plus tard, il fut décidé de construire des locaux plus appropriés juste à l’entrée de la station au lieu dit « Le Huga ».
Après une saison passée à Hourtin au bord du lac bien accueillis par les autorités de la Marine Nationale, l’Alouette de la Sécurité civile put s’installer dans ses locaux actuels flambant neufs dès 1978.
En ce mois d’août 2014, après avoir reçu une invitation pour participer à la commémoration du 50e anniversaire de la création de ce détachement, je décidais de faire le maximum pour pouvoir répondre présent, fidèle au souvenir de mes toutes premières années opérationnelles dévolues au secours héliporté. Ce fut un grand plaisir pour moi et une merveilleuse occasion d’imaginer également mon regard habitué aux crêtes accidentées de mes montagnes se redresser sur un horizon océanique sans fin.
Sur place, en ce vendredi 29, l’accueil fut des plus chaleureux. À l’entrée de la Base, une plaque portant le nom de Patrick BROS retient toute mon attention et n’est pas sans me rappeler notre vieille amitié. Un grand soin avait été apporté à cette réception pour accueillir le mieux possible un très grand nombre d’invités. Après quelques discours ou rien ni personne ne fut oublié, je peux même rencontrer çà et là quelques anciens que je n’avais pas revu depuis plus de trente ans.
Soigneusement préparé et servi par les équipages, le repas se termina tard dans la soirée.
Quelques jours plus tard, retenu sur la plage par un soleil enfin conscient d’être en plein été, je repassais par les locaux de cette Base du Huga que j’avais vu construire en 1977 pour prendre congé auprès des personnes présentes. Apercevant le MOB de permanence en pleine inspection et entretien du treuil de secours de l’EC 145, je m’imaginais bien remettre la main à la pâte et cela n’aurait pas été pour me déplaire.
C’est la tête pleine de souvenirs de tant d’années passées laissant place aux vagues successives de nombreux équipages que je quitte ceux qui, en poste aujourd’hui, n’ont pas manqué de fêter dignement ces cinquante dernières années.
Pour en savoir plus
• Le secours héliporté à Lacanau-Océan
• Les derniers témoins