La photo qui n’existe pas...

dimanche 3 janvier 2021

Il est temps je le pense d’honorer les vivants. Ces femmes et hommes qui au quotidien en toute discrétion s’engagent pour notre sécurité.

Il en est un qui a marqué mon esprit par sa discrétion et son humilité. Un de ces hommes dont l’engagement a toujours engendré le respect.

En 2004, je couvrais pour le GCFAG (Groupement Central des Formations Aériennes de la Gendarmerie) les dernières missions de la JBL.
Après avoir posé la machine sur le toit du refuge d’Argentière et coupé la turbine, Didier a marché seul dans la neige pour rejoindre le rocher que vous voyez juste à l’avant gauche de la machine. Il s’est assis et s’est allumé une de ses effroyables cigarettes que lui seul fumait encore. A ses pieds, tout le massif s’ouvrait avec en toile de fond quelques un des sommets mythiques du Mont-Blanc.
Il était là seul face à la machine et à ce terrain qui était son domaine d’évolution. A quoi pensait-il ? Aux vies sauvées, à celles perdues ? Je ne lui ai jamais posé la question et alors que je m’apprêtais à immortaliser cette séquence, j’ai renoncé posant mon appareil : je ne pouvais lui voler cet instant.

Merci à vous pour ce que vous faites, pour être là et que cette année 2021 soit une merveilleuse année... Source

Lionel de Souza
Alouette 3 F-MJBL, la fameuse la Bravo Lima posée sur le refuge d'Argentière en 2004 - Photo Lionel De Souza

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