“Dragon 74” : volant, polyvalent et... indispensable
mardi 21 août 2018
Il est loin le temps où une nuit noire ou un gros orage pouvait clouer les hélicos au sol. Grâce au vol IFR et aux jumelles à vision nocturne, les EC 145 de la Sécurité civile volent de jour et de nuit, presque par tous les temps…
Il fait nuit noire et une épaisse couche nuageuse recouvre les vallées de Haute-Savoie. Un alpiniste en perdition a appelé les secours. La météo est mauvaise, il faut aller le chercher. L’équipage de la Sécurité civile d’Annecy décolle de l’aéroport d’Annecy-Meythet, sous les directives de la tour de contrôle de Chambéry. L’appareil perce la couche de nuage et se retrouve sous les étoiles. Grâce aux jumelles de vision nocturne, l’hélicoptère rejoint rapidement la victime qui est prise en charge par l’équipe mixte de secours et transférée dans l’appareil. L’EC-145 survole la mer de nuages puis, guidé à nouveau par un contrôleur aérien, plonge au milieu de la purée de pois pour se retrouver face à la piste d’atterrissage de l’aérodrome.
Ce scénario, devenu habituel pour les équipages annéciens, relevait de la science-fiction il y a 15 ans encore. Tous ont dû se former et révolutionner leur pratique pour exploiter à plein les capacités des nouveaux EC 145, remplaçants des Alouette III.
Aujourd’hui, les secours mythiques qui valaient aux pilotes le statut de héros national ont été relégués au rang d’interventions banales, par la force de l’habitude. Pourtant, le danger est toujours là. Mais la gloire des pilotes ne semble plus corrélée au nombre de vies sauvées.
Elles n’ont pourtant jamais été aussi nombreuses. En montagne, oui, mais pas seulement. L’hélicoptère intervient quotidiennement au bord des routes ou en forêt, dès lors qu’une victime doit être hospitalisée en urgence ou se trouve dans un endroit difficilement accessible. Quand il ne s’agit pas d’un simple transfert inter-hospitalier (TIH). Source ledauphine.com