Colonel Achille Müller âgé de 100 ans à bord de l’hélicoptère Tigre
mardi 11 novembre 2025
Seconde Guerre mondiale : le cadeau des forces spéciales au colonel Achille Muller
Achille Muller, 100 ans, est un ancien colonel des Forces françaises libres. Toujours en forme, il a pu monter à bord d’un hélicoptère de combat Tigre du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales, et a même pu le piloter le temps d’un instant.
À 100 ans, le colonel Achille Muller est l’un des derniers survivants des Forces françaises libres, un héros de la Seconde Guerre mondiale. Toujours en forme, il a quitté ce matin-là sa maison de retraite pour enfiler une tenue militaire. "L’uniforme fait partie de moi, tout simplement", explique-t-il. Ce qui l’attend, c’est la réalisation d’un rêve. Voler dans un Tigre, un hélicoptère de combat. Nous sommes à Pau (Pyrénées-Atlantiques), sur la base du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales.
"Moi qui n’ai piloté que des hélicoptères Alouette, c’est énorme et magnifique. Je suis heureux de le faire, mais rien ne m’impressionne !", assure le colonel Achille Muller. Pour avoir le droit de monter dans cet hélicoptère, il a dû passer une visite médicale. L’hélicoptère Tigre a déjà été déployé en Afghanistan, en Libye ou au Mali. Ce matin-là, il est prévu qu’Achille Muller survole les Pyrénées, un cadeau que l’armée fait à cet homme valeureux.
Rencontre avec le général de Gaulle
Achille Muller avait 17 ans lorsqu’il est parti sur son vélo de Forbach (Moselle) pour tenter de rejoindre les Forces françaises libres. Il a traversé la France puis l’Espagne. En février 1943, il arrive sur la base anglaise de Gibraltar et prend un bateau pour Londres (Royaume-Uni). Là, il rencontre le général de Gaulle. "Imaginez ce grand monsieur devant moi. Je vais l’imiter : ’Alors, jeune homme, vous venez me retrouver pour quelle raison ?’. Je réponds :’Pour libérer la France mon général’. ’C’est bien mon petit’, il disait ça à tout le monde", raconte-t-il.
Achille Muller est enrôlé dans le Special Air Service (SAS), les forces spéciales britanniques. Formé à la guérilla et au parachutage, il débarque en août 1944 en Bretagne. "J’ai sauté et j’ai embrassé le sol. Vous n’imaginez pas le bonheur que c’était. Et pourtant, je savais que les Allemands étaient à côté", raconte-t-il.
Aux commandes d’un hélicoptère à 100 ans
70 ans plus tard, Achille Muller se retrouve donc à la place du copilote dans un engin de combat volant à plus de 280 km/h. Et il demande à prendre le manche, fort de son expérience d’ancien pilote. Mais ce qui lui fait aussi plaisir, c’est de survoler son EHPAD pour faire coucou aux copains. Après une petite heure de vol, il faut bien rentrer à la base. Il n’est même pas fatigué. "Ce n’est pas comme un petit hélicoptère, c’est vraiment un monstre", indique-t-il.
Une expérience inoubliable pour le capitaine Pat, son pilote : "Il est assez de têtu quand même, quand il veut quelque chose, il sait ce qu’il veut. Mais ça va, il m’a quand même laissé reprendre les commandes quand il fallait". Pour ce vol, Achille Muller a reçu une médaille offerte par les forces spéciales. Il en a déjà une belle collection. Un homme exceptionnel à plus d’un titre. Source
Reportage JT 13h du 11 novembre 2025 de France 2
Durant quelques instants, le colonel Achille Müller a pris les commandes de l’hélicoptère Tigre du 4e RHFS de Pau.
– Cliquez ici à partir de 21 mn 03 pour voir ou revoir le reportage.
@armee.de.terre 100 ans et toujours plus stylé qu’un pilote de Top Gun 😏 Le colonel Achille Müller, dernier SAS (Special Air Service) du Débarquement, a repris les airs à bord d’un hélicoptère Tigre 🫡 Un vol symbolique, 80 ans après la Victoire, pour une vie d’engagement et de courage 🇫🇷 #ArméeDeTerre #SAS #Hélicoptère #Hommage ♬ son original - Armée de Terre
« Rien ne m’impressionne ! » : à 100 ans, Achille Müller pilote un hélicoptère des forces spéciales du 4e RHFS de Pau
Ce lundi 3 novembre, le colonel Achille Müller, 100 ans, a fait un tour d’hélicoptère avec les forces spéciales du 4e RHFS. Appareil qu’il a, quelques instants, piloté.
Le pas est évidemment moins leste que durant ses jeunes années, mais il demeure volontaire et engagé. À quelques encablures de sa 101e année, le colonel de réserve Achille Müller, illustre figure locale et mémoire vivante des opérations spéciales depuis la 2e Guerre mondiale, s’avance sans frémir face à la silhouette létale d’un hélicoptère Tigre (Airbus helicopters) du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales de Pau.
Répondant à l’invitation des militaires béarnais, il vient réaliser un vieux rêve : repartir dans les airs et, l’espace de quelques instants, reprendre le manche d’un appareil en plein vol. Évidemment sous le regard bienveillant, mais attentif, d’un pilote du régiment. Source
