Noël RIVIÈRE : Un équipier de "hauts vols"

Par Jean-Marie POTELLE & Francis DELAFOSSE

Publication : 30/03/2016 Auteur(s) : Francis, Papycoptere


Le secours héliporté en haute montagne a prouvé maintes fois qu’il était l’un des métiers les plus dangereux au service de la population.
Noël Rivière au début de sa carrière militaire - Photo DR Collection N. RivièreNous en avons pour exemple, le rôle joué par Noël RIVIÈRE, Mécanicien d’Équipage* Hélicoptère de la Sécurité civile qui est parvenu à exercer cette profession pendant plus d’un quart de siècle sur la Base Hélicoptère d’Annecy-Chamonix.
Originaire de notre capitale jurassienne, Lons-le-Saunier, il s’offre en cadeau chez ses parents le 25 décembre 1949. En ce jour de Noël, ils n’eurent aucun problème pour lui trouver un prénom.
Après son adolescence, suivie d’une formation d’Électromécanicien, son père, militaire de Gendarmerie, l’oriente vers l’armée qu’il rejoindra le 1er octobre 1968 après avoir signé un contrat de cinq ans. Son cousin instructeur militaire dans les blindés à Bourges lui avait proposé ce choix d’affectation mais, faute de place disponible, c’est l’A.L.A.T. qui l’accueillera malgré son absence totale de connaissances aéronautiques, mis à part son petit avion « Caravelle », le jouet de son enfance.
À sa sortie de l’école militaire de Châteauroux puis celle de Valence, il est admis jeune Sous-officier à l’Ecole d’Application du Matériel de Bourges où il obtiendra son Brevet de Mécanicien en Voilures tournantes. Muté au Régiment d’Hélicoptères de Phalsbourg, il se détournera de sa formation de Mécanicien Naviguant sur PUMA, attiré davantage par les "Alouette II rouges" de la Protection civile, qu’il découvre après sa rencontre avec celle de Strasbourg en visite régulière sur cette Base militaire.
Hors, il se trouve que le père de Noël a pu obtenir de la part du Chef de la Base Hélicoptère de Granville, Michel LECHAT, le conseil de rentrer au sein de la Police avant de postuler pour les hélicoptères. L'atelier Central de la Protection civile à Issy-les-Moulineaux - Photo DR Il effectue son stage de formation et patiente quelques mois à la C.R.S. de Lyon en attendant cette affectation tant espérée.
Le 1er janvier 1975, il rejoint enfin la Direction du Groupement Hélicoptère de la Sécurité civile à Issy-les-Moulineaux. Il est immédiatement inscrit à la formation Aérospatiale et Turbomeca pour sa qualification sur Alouette III.
Survol de l'océan en Alouette II - Photo © F. DelafosseA son retour, il est envoyé en renfort sur le détachement de Lacanau en Gironde. Pour lui ce sera la toute première découverte de son véritable métier, le « baptême du feu » dans tous les domaines. C’est là qu’il découvre au sein de cette profession hyper-polyvalente, la solitude face aux problèmes, l’absence d’assistance psychologique face aux stress les plus divers, les atmosphères de douleur, de malheurs et de souffrance où souvent la promiscuité avec la mort devient réalité.
Il faut savoir répondre à tout cela, savoir faire face et agir aussi, quand le sauveteur intervient au bout du câble pendant les manœuvres d’hélitreuillage, quand le pilote vous demande de l’aide ou vous dévoile un problème quelconque auquel il faut remédier rapidement, lorsque le Médecin propose de s’occuper du sort d’autres victimes, sans oublier les comptes à rendre à la hiérarchie de la direction technique parfois très éloignée des problèmes de terrain. Tout cela pour s’entendre dire par la suite « Pourquoi êtes-vous à bord de l’hélico en plus du pilote ? ».
Contrôle des aubes de la turbine à l'aide des cales d'épaisseur au cours d'une révision sur l'Alouette III - Photo DR Collection N. RivièreIl y a en effet dans ce rôle de Mécanicien d’équipage plusieurs métiers en un :
Mécanicien au sol, il est le responsable de la tenue et du bon fonctionnement de l’appareil, il s’efforce de maintenir au maximum son appareil disponible par un entretien régulier et rigoureux. Il respecte les règles de l’art au cours de chaque révision ou échange de pièces à potentiel, toujours avec le soutien des spécialistes de la direction technique. Il n’est pas rare de le voir empiéter les heures de la nuit pour laisser un appareil parfaitement disponible à la relève du lendemain.

Aide à la navigation - Photo DR Collection N. RivièreAssistant de vol, il devient l’équipier du pilote pour la navigation, le comportement technique de l’appareil, la surveillance des instruments, les veilles radio, le repérage d’obstacles, les dépannages etc...
Au cours des manœuvres d’hélitreuillage ou dépose de sauveteurs et matériels divers, il assure le guidage en informant le pilote sur le positionnement de l’appareil et le comportement des sauveteurs ou des victimes hélitreuillées placées totalement hors de sa vue.
Il lui est parfois nécessaire de calmer verbalement les actions périlleuses pour présenter une atmosphère de confiance quelques soient les situations. Embarquement de matériel et sauveteur - Photo DR Collection N. Rivière Il se doit de surveiller et de maîtriser en permanence son câble et l’attitude des sauveteurs ou des secourus. Au cours de ce type de manœuvre, l’hélicoptère devient le roi du sauvetage et de la recherche que ce soit en mer, en montagne ou en zone inondée.
Il réceptionne à bord, blessés et secourus en veillant à leurs comportements parfois inattendus. S’il est présent à bord, il assiste le médecin sur sa demande.
La complicité du mécanicien de bord avec le pilote peut-être très variée en fonction des affinités, des caractères et des personnalités souvent très différentes. Noël en fonction treuilliste - Photo DR Collection N. RivièreQuand la coopération et l’expérience des deux fonctions est totale, la sécurité et l’efficacité des missions se révèle optimale.
Découvrant tout cela après une formation purement technique, l’un des successeurs de Noël, en renfort à Lacanau l’année suivante, démissionnera… Pourtant il y a souvent au coin de la mission, ces sourires de parents qui retrouvent leur enfant grâce au dévouement et à l’efficacité apportés par l’ensemble de l’équipage ou ce bonheur de découvrir enfin le regard d’une personne réanimée. Il y a aussi ces courriers de personnes secourues exprimant leurs remerciements pour le réconfort reçu, parfois sur le simple fait de leur avoir tenu la main...

Après cette première expérience opérationnelle, Noël est affecté à la Base de Marseille, il y reste plus de deux ans avant d’être muté d’office (la pratique est courante à l’époque) à Annecy, d’autant que pour la montagne et la haute montagne, les volontaires ne se précipitent pas. Noël fait face et se présentera comme un excellent équipier au sein de ses nouveaux collègues plus aguerris.
C’est là qu’il découvre combien les missions de secours en montagne apportent l’épanouissement complet de sa profession, si prépondérante et indispensable à la réalisation des secours héliportés dans ce milieu. Il constatera qu’il peut même lui arriver d’avoir une perception et une interprétation différente sur les événements vécus côte à côte avec ses propres collègues pilotes.
En équipage avec Roger COLIN, Pilote et Chef de la Base d'Annecy - Photo DR Collection N. RivièreCela fut prouvé le jour où Gérard FRISON, auteur du livre « Et le ciel t’aidera », en quête de témoignages auprès des équipages s’interrogea en obtenant une version toute différente entre le récit du pilote Roger COLIN et celui de son équipier Noël. Confrontés sur leurs contradictions, ils reconnurent tous deux avoir perçu et vécu le déroulement d’un secours commun d’une manière somme toute très contradictoire.
En 1982, il participe au tournage d’un film par un producteur japonais sur les secours chamoniards en haute montagne effectués par les équipages d’Annecy et le PGHM. Le cameraman était transporté par un hélicoptère de type Lama d’une société privée.
Noël sera nommé Responsable Mécanicien en 1988.
Créé par René ROMET et Gilbert MEZUREUX, c’est au côté de Jean-Pierre SCHULLER qu’il participe activement au sein du ROTOR CLUB à la remise en état d’une Alouette II sur laquelle il obtiendra plus tard sa qualification de Pilote Privé.
Le Président de l’Amicale des personnels du Groupement Hélicoptère de la Sécurité civile lui propose le poste de Trésorier. La tâche n’est pas simple pour motiver et unifier sous la même coupe, des équipages répartis sur l’ensemble du territoire français.
On retrouve aussi Noël à bord de l’hélicoptère rouge le 15 août 1988, jour de la dépose du Christ du Mont-Blanc.
Pas trop de deux pour la dépose de la sculpture inox jusqu'à son emplacement - Photo DR Collection F. DelafosseEn place treuilliste au côté de Francis DELAFOSSE, il doit maintenir la statue du bout des pieds pour empêcher une mise en rotation dangereuse au cours de son transport pendue ainsi au câble du treuil jusqu’au sommet de la Dent du Requin.

Trois années plus tard, c’est le drame. Le 6 septembre 1991, en vol de reconnaissance au sommet du Mont-Blanc, l’hélicoptère de la Sécurité civile, Accident au Sommet du Mont-Blanc - Document & Photos DR Dauphiné Libéré archives N. Rivière en fin de période de détachement estival à Chamonix, perd de l’altitude et se fracasse sur la face nord du Mont-Blanc.
À son bord, le pilote Patrick BROS violemment éjecté est tué sur le coup. À ses côtés Noël éjecté également (le câble acier de sa ceinture de sécurité sera retrouvé brisé net) se retrouve gravement blessé comme les deux passagers, cadres de la direction de l’ENSA. Noël, malgré ses graves blessures, est évacué vivant dans la vallée par l’hélicoptère privé de la société MBH après récupération du Médecin de l’ENSA au refuge Vallot.
Après une première hospitalisation en urgence à l’hôpital de Chamonix, il est transféré sur Annecy. Pas facile de se retrouver face à lui quand on aurait pu être à sa place. Allongé sur son lit d’hôpital, l’air hagard et les yeux exorbités, son bras droit a été « recousu », il a des hématomes sur tout le corps et là, que pense-t-il vraiment ? Retrouvera-t-il un jour sa vigueur et ce métier qu’il aime tant ?
A la suite de son opération du cœur et une année complète de rééducation et de convalescence, il récupère sa validation médicale au Centre d’Expertise du Personnel navigant et retrouve son poste à la Base.
Dorénavant, Noël fait partie intégrante des membres de l’Association des « Ailes brisées ». Il effectue un premier vol de remise en condition avec Roland BOUTARD, mais demande à ne pas participer immédiatement aux missions de haute montagne à Chamonix.
Alors que le jour même de sa première permanence sur Annecy, se retrouvant En équipage avec Vincent SAFFIOTI sur l'Alouette III Dragon 74 - Photo DR Collection N. Rivièreen équipage en compagnie du pilote Vincent SAFFIOTI avec lequel il n’a jamais volé, il n’est certes pas mécontent d’effectuer ses premiers vols de reprise dans le reste du département, malheureusement les événements viendront contredire cette espérance. En effet, l’hélicoptère de la gendarmerie assurant ce jour-là le secours au Mont-Blanc pour cause de problème technique, est placé en indisponibilité. Évidemment, le PGHM ayant besoin de nos services pour effectuer un secours, bascule réglementairement l’appel à l’équipage Sécurité civile d’Annecy. Le pilote annonce l’alerte à Noël et lui demande s’il se sent malgré tout prêt à l’accompagner. Prêt ? Il ne le sait pas vraiment, mais accepte néanmoins de participer à la mission. Arrivés sur Chamonix, le vent souffle très fort sur les Drus, le pilote se bat avec les éléments et Noël, pour une reprise, n’est pas trop rassuré.
« Tirons-nous de là » dit-il à Vincent le pilote contrarié par une violente bourrasque de rabattant. L’approche de l’hélicoptère est étudiée par un autre côté permettant d’effectuer le secours et sera suivi d’un vol de retour à Annecy dans le soulagement le plus total.
Noël attendra l’hiver 1994 pour se porter à nouveau parmi les effectifs effectuant les semaines d’alerte sur place à Chamonix.

Décollage de l'Alouette 3 Alpha Victor, indicatif radio "Dragon 74", depuis la DZ des Bois en 1994 - Photo Antenne 2 Source INAAu matin du 21 février 1994, il s’apprête à décoller avec un pilote débutant dans le secours en montagne, fermement décidé à assumer son poste de mécanicien d’équipage pour la durée du séjour. A la Base, on les regarde partir toujours avec un peu d’inquiétude en pareil cas. Inquiétude et pressentiment qui devaient se justifier. En effet, quelques minutes à peine après leur décollage, ils reçoivent un appel du PGHM pour se rendre en secours dans le massif sitôt leur arrivée sur la DZ des Bois à Chamonix. Les crevasses de la Vallée Blanches - Photo DR Collection F. Delafosse Le temps d’embarquer les sauveteurs à bord, l’appareil se rend directement sur les lieux. Très vite, ils se portent à hauteur du skieur, victime d’une fracture tout en haut de la Vallée Blanche. Puis, ils aperçoivent une deuxième victime et dépose un des deux sauveteurs par treuillage, reviennent ensuite vers la précédente. Quand soudain, un nuage de neige poudreuse leur enlève toute visibilité extérieure. L’Alouette heurte le sol, alors qu’elle est positionnée juste au-dessus du second sauveteur à peine déposé et du blessé qui se retrouve coincé dessous.
Un peu secoués mais sans mal, tous se remettent de leurs émotions. De l’aide est demandée par radio et ils rendent compte de la situation. L’accident n’aura fait qu’une victime de plus, le sauveteur qui déclarera « J’ai vu l’une des pales tomber de son propre poids sur ma jambe, j’entends encore le bruit de sa chute et le craquement de mes os ».
Le lendemain, un hélicoptère PUMA est commandité pour récupérer la carlingue de l’hélicoptère accidenté. L’autre Alouette III rouge d’Annecy transportera sur les lieux une équipe de mécaniciens pour effectuer un démontage partiel de l’appareil accidenté afin de pouvoir l’accrocher au câble "sling" du PUMA chargé d’effectuer ainsi la descente sur Chamonix par la voie des airs.
Piloté par Vincent SAFFIOTI après embarquement des personnels, "Dragon 74" d’Annecy L'alouette III au-dessus de la couche nuageuse - Photo DR Collection N. Rivièrearrive en vue de Chamonix et entame sa montée sur la Vallée Blanche, quand progressivement des vibrations inquiétantes se font ressentir. Tout le personnel à bord se retrouve ballotté de gauche à droite dans une atmosphère des plus stressantes. Une anomalie de fonctionnement du rotor principal transmet de fortes secousses latérales au manche des commandes principales que le pilote à grand peine de maîtriser. Sous lui, aucun point de posé possible, il lui faut monter encore et encore pour atteindre enfin la zone plate des premiers séracs. Au loin, on aperçoit la machine accidentée rouge sur le flanc mais notre appareil ne l’atteindra pas et se pose tant bien que mal dès qu’il le peut. En quelques secondes, tout le monde sort de l’habitacle pour souffler un peu et se remettre de l’émotion. Malheureusement, toute l’équipe descendue de l’appareil évolue sans le savoir en pleine zone de crevasses. Alerté à la radio par des sauveteurs CRS en position dans le secteur et témoins de la scène, tout le petit monde remonte à bord en attendant l’arrivée de l’Alouette bleue (F-MJBL) de la gendarmerie pour leur récupération. Deux mécaniciens poursuivront néanmoins en raquettes leur chemin vers la machine initialement accidentée, car le PUMA d’une société privée suisse annonce par radio son arrivée imminente sur zone.
L'Alouette 3 F-MJBL gendarmerie décolle de la DZ des Bois - Photo DR collection N. RivièreCe jour-là, les deux Alouette rouges de la Base d’Annecy-Chamonix, gisent accidentées dans la Vallée Blanche à quelques centaines de mètres l’une de l’autre. La fameuse "Bravo Lima" de la gendarmerie intervient pour effectuer la récupération du reste de l’équipage pendant que le PUMA suisse récupère le matériel et la carlingue crashée.

En juillet 2000, le sort s’acharne encore sur lui, en effet au cours d’une nouvelle intervention au Mont-Blanc du Tacul, l’Alouette en limite de sa puissance s’enfonce dangereusement vers le sol. Avant l’impact, Noël se jette avec le sauveteur hors de la machine permettant ainsi au pilote, Gilles BIDON, de maîtriser in extremis son appareil allégé, avant qu’il ne percute la neige. Lama F-GIBK de CMBH en vol dans le massif du Mont-Blanc en 2000 - Photo DR collection Alouette & Lama Il descendra à pied accompagné du sauveteur et d’autres alpinistes jusqu’au col du Midi, l’Alouette III de la gendarmerie n’ayant pu les récupérer compte tenu de la violence du vent. C’est alors qu’il est demandé l’intervention du Lama F-GIBK de Pascal BRUN (CMBH) piloté, ce jour-là, par Alain MERMOUD. Malgré les conditions météorologiques toujours aussi dégradées, il parviendra à se rendre sur les pentes de la rimaye du Mont-Blanc du Tacul. Quatre rotations d’hélicoptère lui seront nécessaires pour récupérer l’ensemble de l’équipe.

En plus du détachement de Chamonix, Noël s’efforcera d’assumer également un autre détachement à Courchevel à la demande de la Préfecture de la Savoie et de la Direction Sécurité civile.

Noël termine sa carrière après avoir effectué plus de 5000 heures de vol, 5400 treuillages et secouru 3500 personnes, en grande majorité dans le domaine du secours en haute montagne. Il prend sa retraite en 2004 après avoir effectué plus de vingt-cinq années sur la Base d’Annecy-Chamonix.

Noël et Francis bâchent l'Alouette III F-ZBDN du Musée Départemental des Sapeurs-pompiers à Gex - Photo J. LissajouxAujourd’hui, il lui est parfois délicat de lever la tête au passage du nouvel appareil EC 145 rouge et jaune de la Sécurité civile, mais c’est la vie et la roue tourne tout comme les rotors d’ailleurs.

À la demande de Jacques LISSAJOUX, Noël aidera à installer en statique une ancienne Alouette III rouge réformée au Musée des Sapeurs-pompiers de GEX. Noël bien entouré lors de retrouvailles de retraités de l'Amicale des anciens du Groupement Hélicoptère Sécurité civile à Annecy - Photo R. Boutard Noël équipe et complète au mieux la « carcasse » exposée au grand public dans le souvenir de tant d’années d’activité.

Sans avoir bénéficié de la médaille du même nom, Noël RIVIÈRE aura su démontrer, comme tant d’autres et aux yeux de beaucoup, ce que veut vraiment dire "Mériter de l’Aéronautique" .

Jean-Marie POTELLE & Francis DELAFOSSE

La Médaille d'Or pour actes de courage et de dévouement est attribuée habituellement à titre posthume ou très exceptionnellement.Décorations obtenues par Noël RIVIÈRE
• Médaille du Secours en montagne en novembre 1979
• Médailles d’honneur pour actes de courage et de dévouement :
.. Bronze, Argent, Vermeil et l’Or en 1984
• Médaille de la Jeunesse et des Sports délivrée par l’ENSA en 1990
• Médaille d’honneur de la Police Nationale en 1989
• L’Ordre national du Mérite en 1997
• L’Ordre national de la Légion d’Honneur en 2003

(*) Le Mécanicien d’équipage Hélicoptère de la Sécurité civile se dénomme officiellement Mécanicien/Sauveteur/Secouriste jusqu’à sa qualification sur le bi-turbine EC 145 où il prend le titre de MOB (Mécanicien Opérateur de Bord).

Messages

  • Que de souvenirs avec vous tous des années 1975 à 2000.Ton récit relate une belle vie d’aventures. j’ai aimé vous accueillir à mon comptoir à l’Ensa, toujours blagueur !
    L’accident du Mt Blanc nous a tous touché car des membres de notre personnel étaient présent, mais ton courage et ta persévérance t’on permis de continuer. bonne retraite je t’embrasse
    Nicole de l’accueil Ensa

    • Effectivement que souvenirs avec l’ENSA . Les hommes en rouge les chouchous de tout le personnel ( femme de ménage, cuisinier, personnel des bureaux , et bien sur l’accueil et standard etc...)j’ en profite pour vous remercier tous pour votre gentillesse et particulier lors de mon accident .
      A mes rares passages à CHAMONIX j’espère toujours rencontrer les personnes que j’ai côtoyé.
      Merci Nicole ,je t’embrasse.
      NOEL

  • je tiens à apporter quelques précisions et rectificatifs sur l’accident du 21 février 1994.

    Les conditions météo étaient de type jour blanc et le plafond bas .

    Le secours de 2 personnes, au départ, se situait du coté de l’aiguille du midi. La recherche fut négative.

    Ne pouvant accéder à la vallée blanche par le haut nous avons remonté celle-ci et trouver une personne qui nous a fait signe. Il s’agissait d’une des 2 personnes recherchées. Il était indemne et nous a signalé que son compagnon était resté en amont, dans un état de fatigue avancée.

    Après avoir déposé notre rescapé à la DZ des Pins nous sommes repartis vers la 2eme personne que nous avons repérée comme indiqué par son compagnon.
    Un sauveteur fut treuillé à proximité de la victime sans problème.

    J’ai procédé, alors, à une présentation de coiffage pour une récupération sans treuillage. C’est dans cette position que j’ai eu l’extinction de la turbine du à l’ingestion de poudreuse dans l’entée d’air.
    Malheureusement une des pales, en fin de course, a brisé la jambe du sauveteur. La victime, coincée sous la machine, était indemne.

    J’ai beaucoup d’estime pour "Nono" et j’espère que c’est réciproque. Bien que jeune pilote en montagne, la qualification ne s’obtient qu’après des nombreuses heures d’instruction dans le massif.

    Il faut bien commencer un jour et ce n’était pas le bon.
    Michel Potier

  • Un résumé de carrière passionnant et très bien rédigé ; bravo aux auteurs, Jean-Marie et Francis !
    Ce genre de récit permet de ne pas oublier tous ceux qui ont consacré leur vie à secourir les autres, parfois au prix de la leur comme le firent Noël et bien d’autres. Ce dernier a largement mérité les décorations qui lui ont été décernées.
    Toutes mes félicitations pour sa carrière exceptionnelle au service des autres ! Même si la meilleure des récompenses a été, pour lui comme pour tous ceux qui se dévouent, de pouvoir sauver des vies.
    Anne-Lise

  • Deux réflexions s’imposent concernant l’hommage à “Nono” :

    La première s’adresse à nos rédacteurs, Jean-Marie et Francis qui ont brossé le portrait excellent d’un métier d’exception dont la quintessence peut se comparer à celle d’un “Maître Luthier“ fabriquant l’instrument merveilleux que va exploiter au mieux l’artiste utilisateur.

    La seconde, à l’encontre de notre compagnon de route au parcours atypique semé d’embuches.
    Noël possède les qualités professionnelles et humaines nécessaires pour s’épanouir dans le cadre qu’il a choisi. En cette fin d’année 91, il est frappé cruellement dans sa chair, lors du crash le pilote est tué sur le coup, lui en réchappe, à quel prix, opération, rééducation physique et morale.
    Sa force, l’amour du métier, il se bat pour vaincre la peur, l’appréhension, là où bien d’autres auraient baissé les bras, démissionné, il regagne sa place et sa qualification.
    Combat gagné au point, sur l’adversité, sur lui-même, grâce à l’amour de la montagne et de ce fabuleux métier d’Aéronautique.

    La valeur de l’homme a été reconnue par une batterie d’insignes et décorations, mais je crois comme la majorité d’entre nous “montagnards et aviateurs”, l’insigne du Secours en Montagne et la Médaille de l’Aéronautique peuvent être considérés comme le “Graal” (clin d’œil à notre direction).

    Longue route mon ami !

    Marc

    • Le film produit par une équipe japonaise citée dans le texte sera certainement présenté dans les jours à venir grâce à l’initiative de Yves MATHELIN ancien sauveteur du PGHM de Chamonix.
      D’avance nous le remercions.

    • Ce fameux film, réalisé durant l’été 1982 à Chamonix par une équipe de tournage japonaise, est désormais en ligne au sein d’un nouvel article. Il est agrémenté d’un témoignage de Francis DELAFOSSE dont ce document a été déterminant dans sa décision de rejoindre les équipages de la Sécurité civile d’Annecy-Chamonix.
      Encore merci à Yves MATHELIN pour avoir partagé ce reportage.
      Bonne lecture !
      Chris

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