IN MEMORIAM – Colonel Alexis SANTINI (décédé le 31 janvier 1997)
mercredi 26 juin 2019
Alexis Santini, né le 31 octobre 1914 à Ota en Corse et mort le 31 janvier 1997 à Paris.
Il s’engage dans l’armée en 1935 au bataillon de l’Air à Istres, dans les Bouches-du-Rhône. Il est admis sur concours à l’École de formation des sous-officiers du personnel navigant en 1938. Il est nommé sergent, et obtient son brevet de pilote en mai 1939.
Au début du conflit, il est formé sur avion Bloch 174 et Potez 63 et affecté successivement à Istres puis Nîmes. En 1941, il rejoint la Résistance au sein du maquis Crupies dans la Drôme. Il participe aux combats dans le Dauphiné, ce qui lui vaut à la Libération la Croix de guerre.
En 1946, Alexis Santini, promu sous-lieutenant, reçoit le commandement d’une escadrille d’observation d’artillerie en Indochine. En 1949, devenu capitaine, il effectue un stage de formation au pilotage d’hélicoptère à Cormeilles-en-Vexin à l’issue duquel il est breveté.
De retour en Indochine en avril 1950, il est chargé d’assurer la récupération héliportée des blessés. Il dispose de deux Hiller 360, achetés par le Service de santé des armées. Étant alors le seul pilote d’hélicoptère militaire de toute l’Indochine, il assure lui-même les missions, évacuant près de 400 blessés. Le 16 mai 1950 Santini entre de plain pied dans l’Histoire en effectuant la première évacuation sanitaire de l’armée de l’Air à bord d’un hélicoptère, qui plus est avec un retour de nuit sans équipement particulier. Il rencontre le médecin capitaine Valérie André, qui est aussi brevetée parachutiste, formée au pilotage d’avion et titulaire d’une licence de pilote civil d’hélicoptère. Ensemble, ils rassemblent et forment quelques volontaires pour effectuer des évacuations sanitaires héliportées.
En juillet 1955, il effectue un voyage aux États-Unis pour une mission d’étude commanditée par l’état-major sur les hélicoptères lourds : il recommande le Sikorsky H-34, plus manœuvrable que le Vertol H-21 de l’ALAT.
Fin septembre 1958, il quitte l’école pour Alger, en qualité de chef de la section hélicoptères de la 5e RA.
Il est ensuite brièvement affecté au groupement d’hélicoptères de Boufarik en Algérie. Devenu lieutenant-colonel, il est nommé en 1961 directeur des hélicoptères et des commandos de l’air à Villacoublay. Il quitte le service actif le 31 octobre 1963, il sera nommé colonel par la suite.
Il a effectué 6 200 heures de vol dont 1 400 de vol de guerre en 868 missions.
Il est commandeur de la Légion d’honneur, l’insigne lui est remis par le général Lionel-Max Chassin le 18 avril 1956. Il est titulaire de 15 citations dont 10 à l’ordre de l’Armée.
Le Centre d’instruction des équipages d’hélicoptères 341 à Orange porte le nom de « Colonel Alexis Santini » depuis le 12 juin 2012. Source